Un petit malaise frappa le samurai. Les têtes pensantes de Ookami venait de passer une longue journée dans le centre de commandement pour la gestion de son Empire et il venait de prendre congé pour s’allonger un moment.
Il prit un passage secret qui le conduisit dans ses appartements et c’est là qu’il eut sa première crise. Tenant son ventre comme s’il souffrait d’un ulcère a l’estomac, Hanzo tomba sur les genoux, plié en deux par une douleur insoutenable.
Il transpirait allègrement tandis qu’il réprimait un quelconque cri de douleur.
Il s’appuya contre le mur et se releva, lentement et avec effort. Il voulait atteindre son lit, là se trouvait son ancien sac de voyage qu’il avait gardé. Il pouvait sans doute encore préparer une tisane pour le réconforter bien que la douleur atteignait maintenant un degré encore jamais atteint.
Il rampa jusqu’à son lit et se plaça dessus. Il entendit la porte de ses appartements s’ouvrir, il tourna la tête et soudain, la douleur disparu, comme par enchantement.
Dans l’encadrement de la porte de sa chambre, Kaede se tenait droite et le fixait de son regard froid. Elle l’observa quelques instants, il la regardait également. La scène semblait étrange, un peu comme un passant regardait un chien a l’agonie et finalement la jeune femme entama la conversation:
- Sir, vous semblez ne pas aller bien, peut etre voudriez vous que je contacte un médecin ?
- Non non, ça va mieux depuis peu…
Le samurai était étonné de cette guérison soudaine… Surtout que cela survint juste a l’arrivée de Kaede, qu’était-il en train de se passer a l’intérieur de son corps.
Avec le revers de sa manche, il épongea son front et se redressa lentement, histoire de ne pas etre repris de vertige. Assurant une posture plus digne, il continua :
- Vous aviez sans doute une autre raison pour venir ici ?
- Oui Sir, nous sommes enfin parvenu a un accord avec l’Ile Nagi, ils acceptent nos accords et nous prête leur force pour défaire l’Ile O’uzu.
- Que demande t-il en contre partie ?
- Ils souhaitent que leur dirigeant rejoigne le château…Ainsi qu'un controle de leur domaine, ils deviendront un vassal de votre Empire...
- Vous voulez dire qu’il devienne l’un des dirigeants de mon Empire ?
- C’est cela, ils pensent qu’ainsi ils préserveront leur île tout en assurant un essor économique important…
- Hmm… De vous à moi Général Shirakawa… Avons-nous les troupes nécessaires pour envahir Nagi, puis O’uzu ? Bien entendu tout en restant dans notre quota de victimes autorisés et en préservant la sécurité de notre Pays. Il est bien sûr pas question de fragiliser ce qu’on a pour avoir plus gros…
- En tout honnêteté, je pense que nos hommes, aussi nombreux soient-ils, ne me seront d’aucune utilité pour faire tomber Nagi et O’uzu…
- Vous voulez dire que seule, contre leur armée, vous pourrez gagner ?
La jeune femme sourit. Elle avait maintenant un regard amusé dans lequel brillait une pointe de malice.
- Vous semblez avoir déjà oublier, Seigneur, quels sont mes pouvoirs * sourire *
Hanzo déglutit, il n’avait rien oublié du tout, mais trouvait que seule, c’était quand même léger… Il s’éclaircit la gorge et continua :
- Bien sûr que non, je respecte votre pouvoir mais voyez vous, pour gagner une guerre, il faut non seulement vaincre notre adversaire mais également la population.
- Qu’entendez vous par là ?
- Je vous pose une question Général. Selon vous, pour une population révolté par un brusque changement de régime à cause d’un envahisseur, qu’Est-ce qui est le plus terrifiant ? Une armée implacable de samurai qui marchent vers leur forteresse où une jeune femme, séduisante, qui avance seule, bien que laissant dans son sillage, une trainée de cadavre sans sourcillé ?
- De vous à moi j’opterais pour la seconde solution * sourire *
- Et bien vous avez perdu ma chère * sourire * Mais pour éviter une perte civil inutile, il serait préférable que vous y alliez avec Saeko, ses illusions et invocations lui permettra de mettre en déroute et de terroriser la population sans avoir un nombre de mort ennemi trop important, après tout, sans leur population, leur pays ne nous apportera aucune ressource. Amenez Kato également, il servira de garde pour Saeko, elle doit rester concentrée…
- Bien Sir, je vais donc avertir les autres et partir dès a présent.
- Que la fortune vous accompagne Général
La jeune femme sourit, se retourna et commença a partir. Avant de quitter le champ de vision du samurai, elle se retourna et lui adressa un clin d’œil.
- Gardez la forme Seigneur * sourire *
A la seconde où elle quitta les lieux, la douleur réapparu sur le champ. Tordant Hanzo dans une posture grotesque où la douleur faisait loi…
« Cette femme… Elle est responsable de mes maux ! Je vais devoir trouver le moyen de stopper ça… »