Le lendemain matin, au réveil, alors que le soleil s'était levé depuis environ quatre heures soit aux environs de six heures et demi, le jeune homme émergea enfin de sa nuit. Doucement, il reprenait conscience et pouvait percevoir à travers ses paupières la lumière du jour lui caressant les yeux, encore protéger par un voile fin de peau. Puis, il ouvrit lentement les yeux pour s'habituer à son rythme à la lumière du jour. Elle était encore peu présente dans la chambre d'hôtel malgré l'ouverture d'un volet. Les deux femmes l'accompagnant dans cette espace réduit avaient veillé à ne pas le déranger tandis qu'il se reposait et avaient ainsi limité la lumière entrante. On pouvait voir assez néanmoins pour se diriger sans heurter un meuble, entre autre. Pour ce qui était de la chambre en elle-même, elle se composait en deux parties. Un salon et une chambre, les deux étant séparées par une double porte. C'était classe. Il entendait d'ailleurs les demoiselles parler à voix basse, tout juste pour que le bel au bois dormant ne se réveille pas, un véritable effort de concentration car elles semblaient bien s'amuser.
Quelques secondes d'émergences lui suffirent pour s'assoir sur le canapé et constater qu'aucun petit déjeuner n'avait été servit, faute de pouvoir entrer. Même si les hommes d'étages tentaient d'ouvrir la porte, elle ne s'ouvrait pas. Clés, passes, pied de biche, qu'importe les moyens utilisés, elle resterait close. En somme dans une telle ville, c'était comme si le Uchiha était un psychopathe voulant rester seul avec ses deux prostituées pour les violer à son aise, autant de fois qu'il le désirait et, pourtant pas, les massacrer après utilisation. À la limite, on pouvait juste s'inquiéter de l'état de la chambre après de telles scènes. Mais soit, il passait déjà à un autre détail de la chambre. Volets entre-ouverts, fenêtres fermées. Il faisait chaud. En fait, il faisait même très chaud. Il se leva sur ses jambes puis vint à la fenêtre pour l'ouvrir, accueillant par la même occasion un peu de fraîcheur. En se dirigeant vers la salle de bain — accessible par la chambre et le salon — il remit ses affaires de ninja, notamment ses protections. Toutefois, il n'eut pas le temps de finir.
Une des jeunes femmes venait de fermer la fenêtre tandis que l'autre était entrée dans la salle de bain à son tour. Au début, elle s'excusa de son intrusion. Elle n'avait pas toquée pensant qu'il était déjà repartit s'occuper de ses affaires en ville. En somme, elles avaient déjà compris qu'en ces murs elles seraient souvent seules et ce, jusqu'à ce qu'il n'en ait fini. Malgré cela, elles étaient reconnaissantes. Bien qu'il ne leur offre pour le moment qu'un moment de solitude et un air de renfermé, elles étaient vivants, en bonne santé et, surtout, pures. Pour beaucoup d'hommes, cela ne signifiaient rien mais, au contraire, pour les femmes cela signifiaient tant...
La demoiselle, blonde et qui venait du coin, revint sur ses pas pour quitter la pièce. Il les entendit ensuite discuter un moment, sans comprendre pour autant à cause du faible niveau sonore.
« Je me demande ce qu'elles préparent ... »
La réponse ne tardait pas à arriver. Elles toquèrent à la porte et demandèrent la permission d'entrer. Il l'a donnait l'instant d'après. Elles ouvrirent la porte pour découvrir le corps torse nu du Shichidaime. Quelques cicatrices sur son torse, son ventre et ses épaules attestaient de sa vie de shinobi, de ses combats. Certaines dataient de son enfance dans les forces spéciales tandis que d'autres relataient ses derniers combats, en tant qu'homme. Ensuite, elles relevèrent les yeux, intimidées. C'était pour elles la première fois. La première fois qu'elle voyait un homme ainsi dans un contexte aussi... intime. La salle de bain était un lieu qu'elles considéraient toutes les deux comme le reflet de la nudité. Un endroit ou les hommes comme les femmes retiraient leurs vêtements pour se retrouver nus, seul avec eux-même pour un moment privilégier dans lequel certains trouvaient du plaisir. Oh, pas du plaisir sexuel. Du moins, pas forcément. C'était le plaisir de se doucher, de prendre un bain. Un véritable moment pour soi. Alors, ici, elles avaient l'impression de déranger ce moment et en même temps d'y être plongées, de pouvoir y participer. Un peu comme si elles étaient les bonus d'un jeu. Le lieu offrait du plaisir et, par leur présence, elles en offraient plus.
Au début, loin d'elles l'idée de se déshabiller et d'avoir un moment passionné. Non. Elles étaient dans une phase d'approche, de découverte. Elles tâtaient le terrain. L'une d'elles, la brume, lui adressa même quelques mots, histoire d'expliquer la situation.
- ... U... Uchiha-sama. Nous... nous voudrions savoir si vous aviez... eh bien, du temps à nous accorder. Quelques minutes. Nous voudrions... vous parler.
Torse nu, il les écoutait de façon naturelle. Lui, contrairement à elles, n'était pas gêné. Il avait déjà eu plusieurs petites amies et, bien qu'il ait tué la dernière, cela avait été plutôt sérieux. Ils s'étaient même fiancés. Il avait donc l'habitude d'être torse nu devant des femmes et, surtout, il n'était pas aussi timide qu'on pouvait le penser quand il s'agissait de ces dames. Bref, il répondait de façon décontractée.
- Bien sûr. Ce n'est pas grave au moins ?
- Euh... non non ! Ne vous inquiétez pas. On vous attend dans le salon.
- Bien. J'arrive tout de suite.
Elles sortirent alors sans trop attendre. Dès la porte refermée, la rougeur de leurs joues retombaient. Un processus un peu lent puisqu'elles ne cessaient de penser à cette dernière vision qu'elle avait eu de leur « propriétaire ». Elles en discutèrent même une fois arrivées sur le canapé, enfin plutôt les coussins autours de la table basse. Le canapé, lui, était surtout là pour regarder la télé mais quand il s'agissait de manger, cela se faisait à même le sol, un cousin sous les jambes, de façon traditionnelle quoi. L'hôtel ne voulait sûrement pas déranger ses clients en perturbant leurs habitudes. Enfin bon, quelques instants plus tard, Itachi sortit de la salle bain, habillé cette fois. Il s'assit en face des deux jeunes femmes — qui étaient côte-à-côte.
- Je vous écoute, mesdemoiselles.
La formule était neutre, comme s'il ne s'attendait ni à une bonne nouvelle, ni à une mauvaise. Un mélange de curiosité et de désintérêt. Et, cette fois, ce fut la blonde qui prit la parole.
- Uchiha-sama... nous voudrions vous remercier sincèrement de nous avoir ainsi libérer. Nous vous serons éternellement reconnaissantes.
Toutes les deux inclinèrent alors légèrement le buste en guise de respect et de remerciement, accompagné d'une formule de politesse relatant de leur gratitude à son égard.
- Arigatougozaimasu !
Après deux ou trois secondes à tenir la pause, elles se remirent droite sous l'invitation de leur interlocuteur commun.
- Je vous en prie, redressez-vous. Ce n'était véritablement que mon devoir moral et j'aurai apprécié en faire plus. Que d'autres en fasses plus ou, du moins autant. Mais vôtre attention me touche. Merci.
Elles se faisaient à leur tour remercier — bien que sans formule ou inclinaison — et cela les gênait car, ici, c'était bien à elles d'être reconnaissantes. Comment pouvaient-elles le montrer ?! Flash. Elles le revoyaient toutes les deux torse nu. Une sensation de chaleur parcourut leur corps. C'était du désir. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait une sensation similaire mais c'était bien la première fois qu'elle avait envie de l'assouvir. L'une se mit à chuchoter dans l'oreille de l'autre puis vis-versa. En quelques secondes, elles venaient de s'informer l'une-l'autre de leurs désirs et, étrangement, ils étaient communs. Alors, elles se levèrent pour venir plus près de l'ex-membre des forces spéciales de la Feuille.
- Nous... voudrions... vous montrer... notre reconnaissance.
Elles rougissaient tandis qu'elles apposaient leurs mains sur son torse, sentant les muscles glissés sous leur paume pendant qu'elles le caressaient de la base du cou au haut de l'abdomen. Lui, il avait comprit ce qu'elle voulait. Il n'était pas gêné, juste surpris.
- Vous n'êtes pas obligées. Vous ne devriez pas...
Il n'eut pas le temps de terminer que la blonde l'embrassait. Elles étaient sûres d'elles, entreprenantes même. Elles n'avaient probablement qu'une vague idée de la manière de procéder, de comment cela devait se passer lors d'un échange passionné, consentit. Alors tandis que l'une l'embrassait passionnément, l'autre descendit doucement sa main. L'acte passionné qui suivit fut aussi appréciable pour l'homme que les deux femmes. De chaudes minutes devinrent des heures. L'après-midi pointait déjà le bout de son nez. Lorsqu'ils s'arrêtèrent, épuisés, ils s'allongèrent sur le lit en mettant les serviettes ensanglantées à terre. Elles déposèrent une jambe chaque sur celle de leur amant, heureuses et souriantes de ce moment. Lui, il les prit dans ses bras pour un câlin. La souffrance du début avait vite été oublié, elle laissait place à la joie du moment passé. D'ailleurs, ils s'endormaient tout les trois, nus sous les draps.